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La Réunion: 100 nouveaux Ecobox pour les entrepreneurs dans l’est de La Réunion

Publié dans LesEchos.fr le 17 décembre 2020. Lancées en 2014, ces constructions modulaires locatives de 16 m² démocratisent l’accès à un local professionnel. De quoi valoriser l’entreprenariat et favoriser le développement de l’économie de proximité. Une centaine de nouveaux Ecobox vont être déployés pour un budget d’environ 1,5 million d’euros.

À La Réunion, trouver un local commercial n’est pas chose aisée. Du coup, la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR) a cherché à résoudre ce problème en lançant en 2014 des Ecobox à Saint-Denis. Point fort, ces constructions modulaires de 16 m² offrent, à partir de 200 euros par mois, l’accès à un local professionnel. Objectif : favoriser la création d’activités économiques dans les secteurs de la production locale et artisanale, la prestation de service à la personne, l’économie sociale et solidaire. De quoi aider notamment les jeunes à se lancer à moindre frais dans l’entreprenariat. Face au succès rencontré par les quelques dizaines d’Ecobox installés – le programme initial en a prévu 57 pour la période 2017-2018 -, le président de la CCIR, Ibrahim Patel, compte étendre l’opération à une centaine de nouvelles constructions dans l’est de l’île à Bras-Panon, Saint-André et Saint-Benoît.

Tout le confort pour exercer une activité

Concrètement, le candidat à la location récupère la liste des sites d’implantation dans les mairies annexes ou à la direction Économie de proximité de l’hôtel de ville de Saint-Denis. Il dépose sa lettre de candidature auprès de la mairie annexe concernée par le site d’implantation. Celle-ci lui remet alors un récépissé de dépôt de candidature. Puis l’élu de secteur émet un avis sur le projet. La mairie annexe transmet alors le courrier du candidat et l’avis de l’élu à la direction Économie de proximité qui transmettra sa réponse aux deux parties. Dans la réalité, le processus est plus simple qu’il n’y paraît. Loués pour une durée maximale de trois ans, ces constructions modulaires dispose d’un espace de travail, d’un coin stockage, d’un sanitaire, d’un raccordement à l’eau et à l’électricité. Bref, tout le confort minimal pour exercer une activité.

15 000 euros par Ecobox

Le programme de la CCIR porte sur l’acquisition de 100 nouveaux Ecobox à hauteur de 15 000 euros par unité. Soit un montant total de 1,5 million d’euros. À charge pour les communes de mettre le foncier à disposition pour implanter ces locaux professionnels qui seront loués « à des tarifs très attractifs à la portée des petites entreprises », annonce Ibrahim Patel qui voit dans ce projet à la fois une façon de dynamiser les installations d’entreprises et un gisement de recettes durables pour la CCIR. En effet les loyers pourraient augmenter sachant que, avec la première génération d’Ecobox, un certain nombre de commerçants sont montés au créneau en février dernier. En effet, ils déplorent de nombreux actes de vandalisme et des effractions suivis de vols sur leurs locaux. À tel point que certains assureurs refusent désormais de couvrir ce type de locaux. Espérons que la sécurité soit renforcée dans les 40 prochains Écobox qui seront installés à Saint-André, autant à Saint-Benoît et la vingtaine à Bras-Panon.

© Erick Haehnsen