Sur le port de Gennevilliers (92), cet entrepôt multimodal (route, fluvial, ferroviaire) innovant développera près de 90 000 m² de stockage et de bureaux sur quatre étages dès 2026. Sa toiture rassemblera une ferme urbaine et une centrale photovoltaïque de 1,7 MWc.
À seulement 5 km du cœur de Paris, le projet Green Dock compte valoriser d’ici 2026 une friche logistique du port de Gennevilliers (92). « Tout au bord de la Seine, doté une connexion ferroviaire et routière, ce sera à la fois l’un des centres logistiques multimodaux urbains les plus grands et les plus innovants d’Europe », annonce Philippe Arfi, DG de Goodman, le promoteur australien qui a remporté en juin 2021 l’appel d’offre lancé par Haropa Port l’année précédente.
Signé par le cabinet d’architecture A26, le projet mettra en œuvre des matériaux bas carbone ainsi qu’un échangeur calorifique qui, couplé à une installation géothermique, utilisera l’eau de la Seine. Objectif : chauffer et refroidir durablement les installations grâce à une énergie propre et renouvelable. « À partir d’une emprise au sol d’à peine 30 000 m², le bâtiment va développer ses 90 000 m² de stockage et de bureaux sur quatre étages afin de répondre aux exigences de densification urbaine et de sobriété foncière », reprend Philippe Arfi. Ainsi les deux premiers étages auront-ils une hauteur exploitable 6,20 m. Les deux suivants se contentant de 4,60 m sous plafond. « La hauteur des étages de Green Dock est deux fois moins élevée que celle d’un entrepôt classique, souligne le DG de Goodman. Mais cet entrepôt a vocation à gérer des flux très substantiels de marchandises dont la rotation sera très rapide. »
Pour pérenniser cet investissement, l’équipe de conception mise sur la flexibilité et la polyvalence du bâtiment. Lequel qui pourra répondre aux différents besoins de stockage aussi bien pour le sec que pour le froid. Divisé en seize cellules, Green Dock accueillera jusqu’à seize clients, majoritairement des logisticiens. De chaque côté du bâtiment, des rampes donneront accès aux véhicules utilitaires légers de moins de 3,5 t pour la livraison urbaine. Pour la plupart, il s’agira, majoritairement, en 2026, de véhicules électriques à batterie et, à avenir, de véhicules à hydrogène. En intégrant le premier quai du port de Gennevilliers, cet entrepôt du futur va générer un transit continu de véhicules chargés, de l’entrepôt jusqu’aux barges fluviales qui les déchargeront au cœur de Paris. De quoi soulager le trafic urbain.
Enfin, sur la toiture, sera installée une ferme photovoltaïque de 11 000 m² qui développera une puissance de 1,7 MWc. Par ailleurs, une ferme urbaine de 17 000 m² sera exploitée par la start-up Cultivate qui opère déjà une surface de 7 000 m² à l’hôtel logistique de Chapelle Internationale (Paris XVIIème) du promoteur Sogaris.
© Erick Haehnsen