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Les équipementiers de seconde monte se positionnent sur la sécurité

Scala 3, le LiDAR de troisième génération de Valeo, se prépare aux prochaines architectures de véhicules (Software Defined Vehicule) et aux véhicules autonomes. © Valeo
Article publié dans France Routes - Le 10 juin 2024

DashCam, surveillance des pneus, systèmes anti-distraction et anti-endormissement… le parc de poids lourds existant peut, lui aussi, s’équiper systèmes électroniques de sécurité.

Les équipementiers de seconde monte et les prestataires informatiques n’ont pas attendu le règlement européen GSR II pour fournir au parc poids lourds (PL) existants des solutions de sécurité électroniques efficaces. Citons ainsi la DashCam RoadView Plus d’AddSecure (qui vient de racheter Astrata Europe) qui embarque des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) pour filmer la scène d’un accident. Une fois couplée à des aides à la conduite, celle-ci détecte aussi le franchissement de ligne, le dépassement de la distance de sécurité avec le véhicule précédent ainsi que le risque de collision frontale avec un véhicule ou avec un piéton.

Avec VideoLinc, Astrata donne des yeux au conducteur pour voir cyclistes
et piétons dans els angles morts. © Astrata

Dopant aussi à l’IA son système Backeye, Brigade Electronics facilite les manœuvres dans les situations difficiles en combinant les images de quatre caméras réparties autour du porteur ou du semi remorque afin de procurer  au conducteur une vue à 360 degrés de son véhicule et de la zone environnante sur un seul écran. De son côté, ZF étend au couple tracteur-remorque la détection et la visualisation d’obstacles en marche arrière dans la prochaine version de son système OnGuardMax (freinage actif, direction automatisées, avertisseur de perte d’attention ou de somnolence du conducteur, adaptation intelligente de la vitesse…). L’équipementier en profite pour rajouter l’arrêt automatisé du véhicule ou encore l’aide au changement de voie automatisé basé sur la synergie et le couplage de différents systèmes : freinage, direction et détection par capteurs et caméra.

Brigade Electronics concentre sur un seul écran en cabine les vues des quatre caméras réparties sur le véhicule
afin d’offrir au conducteur une vue à 360° sur l’attelage et son environnement. © Brigade Electronics

Pour sa part, Astrata se base sur TruckLinc, son boîtier électronique multi-tâche (géolocalisation, temps de conduite, communication bi-directionnelle 4G…) connecté aux organes du camion et à son application de gestion de flotte pour remonter à l’exploitation et en cabine les alertes sur l’état des pneus. La société propose également l’extension de ce système de surveillance aux pneus des remorques avec le boîtier-modem TrailorLinc. Enfin, avec VideoLinc, le prestataire informatique permet au conducteur de voir les cyclistes dans les angles morts. 

Déjà multi-primé pour Scala 3, son LiDAR (caméra laser) et ses logiciels de perception pour la conduite autonome de niveau 3, Valeo n’a pas pris le virage des systèmes GSR II en première monte obligatoires dès le 7 juillet 2024. En revanche, l’équipementier se prépare à la prochaine génération d’architecture des véhicules, les Software Defined Vehicules (SDV). A l’horizon 2028-2030, ces dernières vont centraliser sur un calculateur de puissance les différents capteurs et caméras pour interagir intimement avec les organes du véhicule dans la perpective du véhicule autonome. 

© Erick Haehnsen / Agence TCA