Quels avantages retirez-vous des systèmes de surveillance de la pression des pneus ? 

La sécurité de nos conducteurs et des autres usagers de la route est une priorité pour nous et elle n’a pas de prix. C’est pourquoi, cela fait plus de 10 ans que nos véhicules sont tous équipés de TPMS proposés en option par les constructeurs de poids lourds. Ces systèmes permettent à nos véhicules de rouler en sécurité et en économie car en cas d’anomalie de pression ou de température, nos conducteurs ont l’information sur leur tableau de bord ou leur smartphone. 

Quelles limites y voyez-vous ?

En cas de problème, les conducteurs doivent nous prévenir puisque les données des TPMS ne sont généralement pas disponibles directement dans nos systèmes télématiques. A l’exception des tracteurs Mercedes et des dernières semi remorques équipées de systèmes Wabco qui sont conçues pour remonter l’information jusqu’aux ateliers et aux exploitants. A cet égard, on peut regretter que la réglementation sur les TPMS n’impose pas de norme de standardisation et d’interopérabilité des systèmes TPMS. Ce qui nous permettrait d’avoir une vue consolidée de notre parc de pneumatiques et d’en optimiser la maintenance. Par ailleurs, on peut aussi regretter que, d’un constructeur de poids lourd à l’autre, la qualité des capteurs diffère. Idem pour le prix qui peut passer du simple au triple. 

En plus des systèmes TPMS, tous vos sites sont équipés de systèmes de contrôle des pneus. Comment cela fonctionne-t-il et quelles sont les raisons qui vous ont conduit à résliser cet investissement ? 

Nous gérons nous-mêmes la maintenance des pneumatiques afin d’en optimiser la gestion. Depuis un an, tous nos sites sont d’ailleurs équipés d’un scanner Michelin qui est notre principal fournisseur de pneus. L’installation est conçue pour mesurer automatiquement la profondeur de la sculpture des pneus et en déduire ainsi le niveau d’usure. Nous avons investi dans cette installation pour des raisons de sécurité des véhicules, d’économie et d’environnement. En effet, en fonction de leur niveau d’usure, nos pneus sont recreusés puis rechapés. Ils peuvent même faire l’objet d’un deuxième rechapage. A l’exception des pneus qui équipent nos véhicules transportant des matières dangereuses.

© Propos recueillis par Eliane Kan / Agence TCA