L'Agence de presse de l'innovation

Hambourg : laboratoire mondial du véhicule électrique

Le premier système de conduite électrique pour le covoiturage autonome se base sur l’ID. Buzz AD de Volkswagen . © Moia
Article publié dans le journal Les Échos – Le 17 mai 2023

En s’appuyant sur Moia, la division du groupe Volkswagen dédiée aux mobilités qui est déjà opérateur de transport à la demande, la ville hanséatique compte expérimenter le covoiturage électrique autonome à la demande d’ici la fin de l’année en mode test. 

 

10 000 véhicules électriques autonomes d’ici 2030, c’est l’objectif compris dans le Hamburg Takt. A savoir la stratégie de mobilité de Hambourg. Ce qui érige la ville libre et hanséatique au statut de laboratoire mondial du véhicule autonome. Vue son ampleur, le Hamburg Takt, signé le 11 décembre 2019, s’inscrit également dans le cadre d’un protocole d’accord conclu entre la Hambourg et le ministère fédéral allemand du numérique et des transports. Ainsi, « il sera possible d’accéder à une offre de transport public en cinq minutes, du petit matin jusqu’au soir. Les horaires deviendront superflus », expliquait le Premier bourgmestre Peter Tschentscher (SPD) dont l’objectif est de voir le pourcentage d’utilisateurs de transports en commun (métro, train, transport à la demande) bondir de 22 % en 2017 à 30 % à l’horizon 2030 afin de réduire les émissions de CO2

 

Dans ce contexte, Moia, la marque du groupe Volkswagen dédiée aux nouvelles mobilités opère un service de covoiturage (Ridepooling) qui, en quatre ans, a transporté 6,7 millions d’usagers. En outre, Moia s’est vu attribuer une licence de covoiturage électrique pleinement intégré au système de transport public de Hambourg en tant que service indépendant. Avec cette nouvelle licence de transport, qui autorise 450 véhicules pour la période 2023-2025, l’opérateur étend sa couverture à des quartiers peu desservis par les transports publics existants. Qui plus est, 30 000 transports de personnes en situation de handicap ont pu, depuis janvier 2023, accéder à la mobilité dont 2 500 personnes en fauteuil roulant. 

 

Un service basé sur l’ID. Buzz AD

 

Pour aller plus loin le transporteur mise sur la voiture autonome d’autant que, depuis juillet 2022, l’Allemagne autorise la conduite autonome de niveau 4 en mode test. « Le covoiturage autonome dans les grandes flottes jouera un rôle décisif dans la réalisation de l’objectif du Hambourg Takt », estime Christoph Ziegenmeyer, porte-parole de Moia qui a développé toute la chaîne de valeur du covoiturage : de l’app jusqu’aux algorithmes, de la gestion automatisée de la flotte jusqu’à l’infrastructure de recharge. Appuyé par Volkswagen Commercial Vehicles (VWCV), Moia teste différents prototypes. Mais le premier système de conduite électrique pour le covoiturage autonome se base sur l’ID. Buzz AD de Volkswagen.

 

« Dans le respect de toutes les mesures et protocoles de sécurité, des essais intensifs – avec et sans passagers – seront menés pour optimiser les procédures opérationnelles d’un service de covoiturage automatisé d’ici la fin de l’année jusqu’en 2025, annonce Christoph Ziegenmeyer. Ensuite, les premières courses d’essai autonomes commenceront avec un groupe fermé d’utilisateurs. » Volkswagen ne sera pas le seul constructeur automobile à fournir à la ville hanséatique ses véhicules pour atteindre les 10 000 voitures autonomes en 2030. Mais la firme de Wolfsbourg entrevoit déjà de commercialiser son système de covoiturage autonome à l’échelle internationale dès 2025. 

 

© Erick Haehnsen / Agence TCA