Avec 51 % de parts de marché, la location longue durée (LLD) s’installe durablement en France. Dans un contexte de transition électrique, sa variante, la location de moyenne durée (LMD), offre davantage de souplesse.
Selon le Baromètre des flottes et de la mobilité 2023 d’Arval Mobility Observatory, co-réalisé avec Ipsos, la location longue durée (LLD) reste le champion incontesté du financement des flottes de véhicules avec 51 % de parts de marché. Bien loin devant le crédit-bail (20 %), le crédit (10 %) et l’achat au comptant (16 %). Et ce, qu’il s’agisse des voitures particulières (VP) ou des véhicules utilitaires légers (VUL). Qui plus est, « le potentiel de développement de la LLD à trois ans se maintient à un niveau élevé en France, avec un taux de 50 % des intentions », relève Ronan Perrier, directeur du consulting de l’Arval Mobility Observatory à l’international. Un taux qui monte à 59 % dans les grandes entreprises tricolores mais recule de 4 % à 44 % par rapport à 2022 chez les TPE.
Outre le fait de recevoir une mensualité fixe (29 %), de payer le véhicule à l’utilisation (26 %) et l’attrait d’une offre de service global (24 %), l’engouement des flottes d’entreprise pour la LLD s’explique à 41 % par la possibilité de renouveler les véhicules assez rapidement, en moyenne tous les trois ans. D’ailleurs, « l’évolution vers les véhicules électriques est favorable aux formules locatives », pointe Régis Masera, directeur du consulting et de l’Arval Mobility Observatory d’Arval France. A cet égard, 52 % des gestionnaires de flotte considèrent que la LLD facilite l’accès aux véhicules électriques, estime le baromètre. Parmi les autres motivations en faveur de la LLD, citons la rapidité de livraison des véhicules (22%), la réduction de la charge administrative (19%). Par ailleurs, la moitié des flottes ont déjà mis en place au moins technologie alternative : hybride, hybride rechargeable ou 100 % électrique. Et 70 % prévoient d’en déployer d’ici trois ans.
Autre axe en faveur des formules locatives, l’incertitude technologique de la transition électrique des véhicules. « Motorisation, performances, autonomie, recharge… les VE progressent très vite. Mais, ils sont aussi plus difficiles à revendre », reprend Régis Masera. Autrement dit, la LLD évite aux utilisateurs de porter le risque de l’obsolescence accélérée des VE. « D’où le succès la location de moyenne durée (LMD) qui va de quelques jours à 24 mois », fait valoir Ronan Perrier. Intéressant pour un nouveau salarié en période de test, ou confronter un VE aux conditions réelles d’utilisation ou encore pour pallier la livraison tardive d’un véhicule. En trois ans, 4 000 entreprises ont testé la formule pour une durée moyenne d’onze mois.
© Erick Haehnsen / Agence TCA