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Le CEA phosphore sur trois jumeaux numériques logistiques

Log’s participe au projet Sonaris de jumeaux numériques (activité portuaire, l’entreposage, massification des flux de transport) au niveau de la partie entrepôt.  
© Log’s
Log’s participe au projet Sonaris de jumeaux numériques (activité portuaire, l’entreposage, massification des flux de transport) au niveau de la partie entrepôt. © Log’s
Article publié dans le magazine l'Officiel des Transporteurs - Le 20 septembre 2022

En collaboration avec le logisticien Log’s, les Ports de Lille, le Grand Port maritime de Dunkerque, des industriels (Forest Style, Nidaplast), et l’éditeur TGI maritime software, l’organisme de recherche publique veut modéliser l’activité portuaire, l’entreposage et la massification des flux de transport. Ces jumeaux numériques sont prévus pour être génériques.

Dans le cadre de son projet Sonaris (solution d’optimisation numérique pour l’analyse et le redesign integré de la supply chain), CEA Tech, la direction de la recherche technologique du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), lève un coin du voile sur les premiers prototypes de trois jumeaux numériques logistiques depuis juin 2021. Doté d’une enveloppe de 2 millions d’euros, Sonaris a démarré en 2019 et devrait aboutir à un démonstrateur technologique fin 2022.

Ces ‘‘Digital Twins’’ ont pour mission de modéliser l’activité portuaire et l’entreposage ainsi que la massification des flux de transport au service de trois entreprises fictives. Chacune de ces thématiques fera l’objet d’un développement spécifique via des objets de modélisation et des interfaces adaptées. Afin de garantir une aspect réaliste, CEA Tech collabore avec six partenaires réels du monde logistique : les Ports de Lille, le Grand Port maritime de Dunkerque, le logisticien Log’s (CA : 250 millions d’euros, 3 000 collaborateurs, 50 entrepôts, 1 million de m² d’entrepôts), les industriels Forest Style (produits liés à l’aménagement extérieur en bois traité) et Nidaplast (concepteur de matériaux d’âme en nids d’abeille pour l’industrie composites) ainsi que TGI maritime software, éditeur d’un Terminal Operating Systems (TOS).

Tout l’art de CEA Tech consistera à de déployer le jumeau numérique à l’échelle de plusieurs activités logistiques complémentaires : les industriels, les ports, les logisticiens et les transporteurs. D’ici là, CEA Tech a collecté auprès de ses partenaires et en collaboration avec Euralogistic, le pôle d’excellence logistique en Hauts-de-France, un an de données de terrain. « Nous avons fourni des données comme le nombre de collaborateurs (avec les présences, les absences), les données sur les emplacements de racks, le nombre de chariots, les consommations énergétiques, ainsi que les volumes de commandes, de réception et d’expédition, les pics s’activité… », précise Benjamin Laffineur, responsable Innovation chez Log’s. Objectif : générer de la data fictive à partir des éléments on ne peut plus réels afin de créer des jumeaux numériques génériques et non pas spécifiques à telle ou telle entreprise. Le développement porte sur deux volets : la modélisation et la simulation de l’activité réelle à proprement parlé ainsi que la conception d’interfaces d’utilisation du jumeau numérique pour les équipes opérationnelles. Ces jumeaux viendront donc en compléments des logiciels de gestion du transport (TMS) et d’entrepôt (WMS). « L’idée, c’est de pouvoir proposer différents modèles à nos clients pour étudier s’il est pertinent de mettre en place des systèmes mécanisés, voire robotisés, ou de rester en traditionnel. »

 

© Erick Haehnsen