Regroupant les entreprises du numérique de la région Occitanie, Digital 113 mobilise un impressionnant écosystème pour faire bouger les lignes dans la filière transport et mobilité.
Il y a tellement d’acteurs qu’on pourrait s’y perdre ! Sous la houlette de Digital 113, le cluster des entreprises occitanes du numérique, vient de démarrer jusqu’à fin juin un cycle de rendez-vous en faveur du digital en faveur de la filière transport et mobilité. Pour mobiliser l’ensemble de ces acteurs, Digital 113 fédère un impressionnant écosystème occitan. Citons l’Ad’Occ (agence de développement économique), les clusters Totem (Transports routiers, ferroviaire, maritime) et We4Log (logistique), des industriels sponsors (Continental, SNCF), une société d’ingénierie (Spartearth) et un éditeur de logiciel pour objets connectés (Synox). Sans oublier le monde académique avec le Campus des métiers et des qualifications d’excellence – Mobilité et transport intelligent, l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (Irit) qui, lui-même, fédère 18 laboratoires de recherche au sein du groupement d’intérêt scientifique (GIS) Néocampus.
Décloisonner les silos
« L’objectif que nous poursuivons ensemble, au travers de ce cycle de rendez-vous, est double : permettre aux acteurs du numérique de mieux comprendre la filière transport et mMobilité, son système, ses acteurs, ses réglementations mais aussi permettre aux professionnels et acteurs du transport, d’avoir une meilleure compréhension du numérique et de découvrir des solutions numériques existantes en Occitanie », explique Emmanuel Mouton, président de Digital 113 et Président de Synox. Autrement dit, il est important que les secteurs se croisent, se rencontrent, sortent de leurs silos respectifs pour faire émerger des innovations. « Désormais, le véhicule est numérique dès sa naissance : conception, fabrication (industrie 4.0), validation avec des outils de simulation. Le véhicule est aussi numérique en son cœur. On parle de Software Defined Vehicule, souligne Stéfan May, PDG Automotive France de Continental. Son système nerveux dépasse son logiciel embarqué car il est déporté dans le cloud. » Ce qui donne accès, au sein du véhicule, à des services de la navigation, d’information trafic, optimisation de parcours, de localisation des stations-services…
Deux visioconférences et deux événements à Toulouse
Les deux prochains événements seront des visioconférences, les 5 avril et 10 mai, se consacreront respectivement à la découverte de la filière transport et mobilité ainsi qu’à la présentation de six cas d’usages numériques à déployer dès aujourd’hui. Puis viendront des événements en présentiel à Toulouse. Le 14 juin « Start in Lab » fera le point sur les travaux des instituts de recherche publique traitant du numérique dans les transports intelligents et connectés. À cet égard, la matinée sera dédiée à la visite de la plateforme d’expérimentation Autocampus située sur le campus de l’Université Toulouse III Paul Sabatier. Enfin, le 30 juin aura lieu « La Conf’ », à savoir un ensemble de tables rondes sur les leviers numériques des enjeux de société concernant les transports intelligents dans les années à venir.
Plate-forme d’expérimentation
« Déjà en cours d’installation, la plateforme d’expérimentation Autocampus se déploie sur le campus de l’Université de 124 ha. C’est une vraie petite ville avec des routes, des ronds-points, des stations de métro… Nos recherches portent, entre autres, sur le véhicule autonome et les réseaux de communication, indique Marie-Pierre Gleizes, directrice du GIS Neocampus et responsable d’Autocampus. Nous collaborons, entre autres, avec la société Soben, basée à Cahors, qui nous construit trois robots autonomes pour la livraison urbaine de marchandises. Ainsi qu’avec la société toulousaine EasyMile, spécialisée dans les navettes autonomes pour le transport de passagers. À cet égard, nous travaillons avec des sociologues sur l’acceptabilité de ces véhicules. » Bien sûr, la plate-forme Autocampus est ouverte aux industriels ou transporteurs désireux de mener des recherches et expérimentations. Dans le cadre du programme Défi, le GIS compte phosphorer en collaboration avec des sociologues, des informaticiens, des économistes sur des outils numériques de simulation et d’expérimentation auxquels vont contribuer les 18 laboratoires de recherche occitans.
© Erick Haehnsen